Nous vous l’annoncions cet été : le GAL veut soutenir le développement de nouveaux projets de transformation locale et artisanale des céréales produites par les agriculteurs du territoire. Nous avons donc entamé, en collaboration avec le RMRM[1], un travail de co-construction avec des acteurs de la filière pain : mise en réseau, visites de terrain, diagnostic et étude de scénarios notamment pour se doter d’outils de transformation… sans oublier le choix des variétés !
Saviez-vous que les standards de qualité boulangère industrielle étant difficile à atteindre, les prix étant bas et les conditions climatiques belges ne permettant pas toujours d’avoir des rendements stables et importants, beaucoup d’agriculteurs sont contraints de cultiver du blé dit « fourrager » ? Malgré tout, certains agriculteurs du territoire cultivent déjà du blé « panifiable » de qualité dont la prochaine récolte pourra être testée par des boulangers artisanaux. Plusieurs raisons nous poussent néanmoins à explorer d’autres alternatives au blé moderne standard et à augmenter la diversité cultivée : adaptation au terroir Condruzien et aux conditions de culture avec moins d’intrants (pesticides, engrais de synthèse…), augmentation de la résilience vis-à-vis des aléas (climatiques, maladies…), demande de la boulangerie artisanale et des mangeurs de pain (santé, goût…) etc.
Début novembre nous avons implanté un essai variétal dans une ferme Assessoise comprenant une vingtaine de variétés anciennes de blé choisies pour leur performance, leur diversité et leur intérêt panifiable, ainsi que deux mélanges. Cet essai se fait en collaboration avec un projet de recherche-action piloté par Biowallonie, Li Mestère, l’ULB et le CRA-W.
Nous avons également implanté une collection de céréales chez un maraîcher de la commune d’Ohey. L’objectif de cette collection de 25 microparcelles est double : faire connaître la diversité et l’évolution des céréales (visée pédagogique et de sensibilisation) et effectuer une première multiplication et observation de variétés qui pourraient être cultivées par les agriculteurs.
Merci aux agriculteurs qui hébergent ces essais et à tous ceux qui nous ont donné un coup de main pour leur implantation. Les plantules ont levé, il n’y a plus qu’à attendre que ça pousse … rendez-vous en juin pour la visite !
Intéressé.e ?
Vous souhaitez d’avantage d’informations ? N’hésitez pas à prendre contact avec le GAL, que vous soyez agriculteur, transformateur ou citoyen !
sofia.baltazar@tiges-chavees.be ou 083/670 345
[1] Réseau Meuse-Rhin-Moselle pour les semences paysannes et citoyennes