Depuis la mi-janvier, le GAL soutient officiellement la jeune coopérative de circuit-court Cocoricoop en engageant à mi-temps une personne chargée de la coordination du projet. Cet emploi est limité jusqu’au mois de juillet afin de donner les moyens à cette nouvelle entreprise à finalité sociale de trouver sa stabilité et les ressources financières pour voler de ses propres ailes. Alors, si la décision n’a pas été des plus évidentes à prendre au niveau des citoyens et représentants politiques siégeant au CA du GAL, les explications sont diverses pour motiver ce choix de soutenir une entreprise locale de cette façon-là.
Après de multiples initiatives soutenant les produits locaux et les circuits-courts, le GAL a pu suivre les prémices et toute la phase de développement de la coopérative depuis janvier 2017. A partir d’un groupement d’achat citoyen à Ohey, rapidement rejoint par ceux de Havelange, Hamois et le petit marché de la gare de Ciney, l’intention citoyenne a toujours été préservée et des valeurs objectives communiquées pour défendre un certain type de production plutôt qu’un autre.
Sur la forme, il semblait évident qu’il fallait créer une structure créatrice d’emploi pour éviter l’essoufflement bénévole et rester autonome vis-à-vis des subsides de plus en plus fluctuants de nos jours.
Enfin, pour réellement représenter un soutien aux producteurs et les aider à vendre plus de volume à un prix juste pour eux, une dynamique « commerciale » ne pouvait être mise de côté sur base d’outils efficaces ayant fait leurs preuves (dans d’autres coopératives wallonnes par exemple).
Notre monde est arrivé à un moment propice pour le développement de telles entreprises coopératives à finalité sociale, vu la prise de conscience élargie autour des différentes enjeux de société et donc de l’alimentation. L’essence collective et démocratique est essentielle pour une coopérative comme Cocoricoop. L’intérêt personnel ne peut prendre le dessus sur l’intérêt collectif et la mission du projet.
La coopérative a rapidement fixé une zone d’action la plus cohérente possible afin de pouvoir facilement collaborer, en toute transparence, avec les acteurs institutionnels publics (GAL, Maison du tourisme, communes, CPAS,…) et participer à son niveau à un développement pertinent du milieu rural que nous habitons.
Le GAL peut se réjouir, avec du recul, de ce soutien à cette structure économique plutôt en bonne voie au vu du nombre de commandes hebdomadaires impressionnant depuis ses débuts en novembre dernier. Néanmoins, certains axes de travail propres à nos 3 communes permettent de cadrer aussi notre soutien :
- Des liens ont été établis avec la commune de Gesves en vue de réfléchir au développement futur de cantines durables, basées sur les produits locaux et le circuit-court. Des projets pilotes pourraient se lancer dans quelques mois.
- Un point-relais de la coopérative devrait se créer prochainement sur la commune d’Assesse (réunion avec citoyens et producteurs déjà réalisée + recherche de salles). Vous êtes du coin et vous souhaitez vous impliquer dans le projet ? Prochaine réunion le mardi 21 mai à 20h dans la salle du Conseil communal.
- Des contacts ont été pris avec les mouvements de jeunesse du territoire mais aussi ceux d’ailleurs venant en camp cet été dans notre magnifique région, afin de proposer les produits de la coopérative pour nourrir tous ces enfants…
- Des contacts sont également établis avec la Maison du Tourisme et avec différents acteurs touristiques pour collaborer et communiquer sur la coopérative vers des visiteurs de passage dans notre région. Quitte à passer du bon temps dans le Condroz, autant bien manger, non ? 😉
Si la coopérative avec son système de vente en ligne et livraison hebdomadaire semble répondre à un besoin chez un grand nombre d’habitants du Condroz, elle n’est bien entendu pas la seule façon de manger en circuit-court ou de soutenir les producteurs locaux chaque semaine… En effet, tant le GAL que la coopérative souhaitent participer à une dynamique collaborative et complémentaire avec les commerces locaux, les magasins à la ferme ou les marchés de producteurs. Des pistes sont en cours de réflexion et des contacts sont pris afin d’ouvrir le dialogue entre toutes ces énergies individuelles ou collectives œuvrant à un nouveau modèle de consommation et de production… et donc à une nouvelle économie locale pleine d’avenir dans le Condroz !
Plus d’infos : www.cocoricoop.be ou 0497/34 95 99 (Robin Guns)